Périodes florales, Observations, Actions
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Périodes florales, Observations, Actions
J’ouvre les yeux mais pas la ruche écologique!
L’objectif de ce sujet est de vous faire partager dans le rucher écologique, les observations constatées:
1. Sur la planche de vol,
2. L’évolution dans la ruche par la vitre arrière, (surtout pas d’ouverture de ruche)
3. Sur la zone de butinage.
La synthèse de ces 3 pôles permet de savoir ce que les abeilles vont faire et ce que nous allons devoir faire.
Comme l’évolution de la nature est différente d’un endroit à un autre pour une période donnée, et que les abeilles vivent en symbiose totale avec la flore, nous allons prendre comme points repères, non pas ces mois et ces saisons qui sont immuables, mais l’évolution et la floraison de certains arbres et de certaines fleurs que l’on trouve communément un peu partout, elles sont fonction des conditions climatiques réelle à la zone de butinage de votre rucher.
Grâce à cette période florale identifiée, elle nous indiquera les points à surveiller ou actions à mener au rucher :
Périodes florales dans une saison apicole écologique:
(Calendrier spécifique à votre rucher écologique à établir.)1-. Préparation des ruches à l’hivernage,
• Période florale: la floraison des lierres grimpants.
2-. Début d’hivernage
• Période florale: Floraison terminée.
3-. Hivernage
• Période florale: flore nulle
4-. Réveil des ruches
• Exemple Période florales : perce-neige, mahonia, joli-bois, pommier du japon, cornouiller, crocus, jonquilles, forsythia.
5-. Reprise de l’activité des ruches
• Exemple Période florale : Perce-neige, mahonia, forsythia, narcisse, saule pulmonaire, saule sauvage, pâquerette, thuya, jonquille, groseillier à fleurs, pommier du japon.
6-. Augmentation de l’activité des ruches
• Exemple période florale : (en fleurs) buis (variété tardive), prunier (reine-claude), érable du canada, et premier pissenlits.
• Fin de floraison pour les saules sauvages et le prunelier. Petits bourgeons sur les tilleuls.
7-. Activité maximale des ruches
Exemple période florale : Muguet, groseillier, pommier, prunier de verger, cerisier du japon, cerisier du nord, cassis, fraisier.
8-. La récolte du miel
• Exemple période florale : épilobe, bruyère, mélilot blanc, coucou, trèfle blanc, marrube, etc.
Cette description découle des observations faites sur un rucher situé dans les Ardennes-Belge à 450 mètres d’altitude et bien entendu, cela ne correspondra pas nécessairement à ce qui sera observé dans un autre rucher à la même époque, dont les conditions géographiques et climatiques seront différentes.
Par la suite, nous verrons quelles sont les points à surveiller et les tâches à accomplir au cours des 8 périodes florales repères identifiées ci- dessus. Ceci afin de conduire votre rucher écologique de façon simple, en phase avec la nature et avec nous les abeilles.
Merci, à bientôt!
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REVEIL de LA RUCHE
REVEIL de la ruche
Période florale repère en apiculture écologique:
En fleurs: perce-neige, mahonia, joli-bois, pommier du japon, cornouiller, crocus, jonquilles, forsythia.
Epoque de l’année : fin janvier, février, mars.
Travaux apicoles à faire : aucun.
On pourra continuer la construction de nouveaux matériels tout en surveillant discrètement le rucher de temps à autre. Surtout, ne pas ouvrir les cache-vitres. Il n’y a rien à voir, les abeilles seraient perturbées inutilement.
La nature se réveille tout doucement. Les premières plantes commencent à pointer hors de terre. Les jours deviennent imperceptiblement plus long, la lumière solaire gagne quelques minutes, le changement n’est pas spectaculaire, mais on le sent bien, il est là.
Les abeilles le sentent aussi et elles commencent à s’activer un peu plus dans la ruche. Les nuits sont encore froides et c’est cela qui les freine.
Description spécifique à la ruche Warré écologique
La grappe continue lentement son mouvement ascendant. Fin janvier, le « passage de la mort » est franchi. Les abeilles sont maintenant dans le bas de la hausse supérieure.
Emplacement de la grappe à la fin janvier, mi-février.
Les jours deviennent de plus en plus longs et le changement qui s’opère dans la nature, est maintenant bien visible.
Les abeilles ne sont pas encore sorties, mais comme elles suivent le rythme de la nature, elles savent qu’elles vont bientôt pouvoir le faire pour effectuer un premier vol.
Elles vont pouvoir s’y risquer si la température extérieure dépasse les 11°C. Ce sera alors un court vol de propreté pendant lequel elles feront un bon nettoyage de leurs intestins, puis elles rentreront bien vite à la ruche.
Il faut souligner que les abeilles qui occupent des ruches « modernes » et qui sont donc généralement nourries à base de sucre, sortiront un peu plus tôt et déjà à 8-9 °C, car elles ont un besoin urgent de reprendre des forces.
Dans ce cas, les plus faibles seront prises par le froid, certaines se poseront sur la neige qui peut persister à cette époque de l’année, et c’est ainsi que déjà bon nombre d’entre elles vont périr à ce premier vol qu’elles n’auront pas la force de terminer.
Le responsable, c’est l’homme, car à l’état sauvage tout comme dans la ruche écologique, l’abeille a de quoi passer tout l’hiver sans problème avec sa propre nourriture, et de ce fait, elle ne ressent pas le besoin impérieux de sortir trop tôt. Elle peut attendre que la température lui soit vraiment favorable.
Ce premier vol est aussi accompagné d’un nettoyage de la ruche. Les abeilles évacuent alors les cadavres de celles qui sont mortes pendant la saison froide. Les plus vielles vont quitter la ruche pour aller mourir à l’extérieure.
Si la colonie n’a pas été bien nourrie, c’est à ce moment que les maladies vont alors faire des ravages parmi les survivantes.
Il faut savoir qu’à ce stade de leur évolution, les abeilles sont à la merci de la loque américaine et européenne, du virus de la paralysie aigüe, de la nosémose, de la varroase et autres fléaux.
Si c’est malheureusement le cas, il n’y a pas grand-chose à faire, c’est trop tard. Elles ont été privées des vitamines dont elles avaient besoin, elles ont été privées également de leur pharmacie naturelle, elles n’ont pas la force de lutter contre les virus et parasites de tout poil.
Pour les apiculteurs à qui cela arrive, il est effectivement trop tard pour se lamenter, c’est leur faute, ils sont totalement responsables de ce qui leur arrive. Il fallait réfléchir avant et partager.
Avec la ruche écologique, le partage est la clef de la réussite.
Fin février, début mars, notre grappe a continué de monter et est arrivé à 5 cm sous les Lattes (ou barrettes) de la hausse supérieure. Son ascension va s’arrêter là.
Le miel qui est au dessus d’elle va rester en réserve, (voir fig. ci-dessous), les abeilles n’y toucheront pas. Il constitue à la fois une réserve de nourriture et une protection thermique pour le premier couvain qui va débuter sans attendre. La colonie ayant besoin de renouveler ses ouvrières pour faire face au redémarrage de la saison.
La grappe arrive à la fin de son ascension, fin février, début mars.
Pour se nourrir, les abeilles vont plutôt s’attaquer aux réserves qui les entourent en commençant par le Sud-est de la ruche qui est le côté le mieux exposé au soleil et par conséquent le plus réchauffé.
Elles vont s’efforcer de garder le plus longtemps possible, là où c’est indispensable, l’isolation thermique que leur procure le miel qui est encore stocké tout autour du cylindre fictif délimité par l’ascension de la grappe (voir figures suivantes).
La réserve de miel qui est au-dessus de la grappe et du premier couvain, ne sera entamée que lorsque les premiers miels et pollen pourront entrer dans la ruche.
Coupe d’une hausse montrant le cylindre fictif dans lequel la grappe a monté en se nourrissant du miel qu’elle a rencontré sur son passage. Ce cylindre mesure 21 cm de diamètre et se situe dans l’axe de la hausse. Il reste environ 5cm tout autour.
Coupe AA des deux hausses montrant le cylindre fictif dans lequel la grappe a monté en se nourrissant du miel qu’elle a rencontré sur son passage. Elle s’est arrêtée début mars, sous environ 5 cm de miel qu’elle garde en réserve.
Dans la ruche écologique, au moment de la récolte, le côté « Est » sera le premier avec le côté « Sud », à recevoir les premières réserves à stocker. Les rayons « Ouest » et « Nord » seront remplis ensuite.
Fin février, on peut s’assurer que les abeilles ont encore des réserves en examinant les hausses par les vitres arrières, mais encore une fois, il vaut mieux l’éviter ou ne pas s’attarder, car l’ouverture du volet de protection de la vitre, va provoquer un refroidissement qui va se communiquer à l’intérieur de la ruche. Ceci obligera les abeilles à réchauffer et à consommer du miel inutilement.
Elles sont économes, il faut en faire autant. D’ailleurs, si à l’automne on a laissé deux hausses dont une remplie de miel, il ne faut avoir aucune crainte. Elles auront fait ce qu’il faut pour avoir ce dont elles ont besoin en hiver.
Pour effectuer cette première visite par les vitres arrière, il est préférable d’attendre le plus tard possible de façon à ce que la température extérieure n’ait pas un effet trop brutal sur celle de la ruche. Cela dépend évidemment de la localisation géographique du rucher et du climat dont il bénéficie.
Les calories se payent très cher à cette époque de l’année, il faut toujours être très conscient de ce que l’on fait et penser aux conséquences.
En apiculture, la moindre erreur, la moindre maladresse, peuvent entraîner de sérieux déboires.
A ce moment, à l’approche de la reprise de l’activité dans les ruches, les toutes premières cirières issues des premières pontes effectuées depuis déjà un bon mois en prévision justement de cette reprise, vont entrer progressivement en action et stimuler la reine avec un peu de gelée royale. Celle-ci va alors augmenter lentement sa ponte en fonction des réserves de pollen stocké dans la ruche.
Si on a pris soin de semer de la phacélie à la mi-juillet et de prévoir un peu de lierre grimpant pour améliorer la fin de la saison florale, le pollen et le nectar récoltés en arrière saison, viendront tous deux à point a cette période tardive.
Salut, à toutes et à tous.
(La prochaine fois nous parlerons de: la reprise de: l’activité dans la ruche)
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REPRISE DE l’ACTIVITE DANS LA RUCHE
REPRISE DE L’ACTIVITE DANS LA RUCHE
Période florale repère: Perce-neige, Mahonia, Forsythia, Narcisse, Saule pulmonaire, Saule sauvage, Pâquerette, Thuya, Jonquille, Groseillier à fleurs, Pommier du japon.
Epoque de l’année : de fin février au 15 mars suivant le climat et la température.
Travaux apicole à faire:
Remplacer le plancher des ruches, avec éventuellement un test concernant le taux de parasitage du varroa. (Voir sujet : ruche écologique et barrettes : lutte varroa.)
• Rétablir la portière d’été.
• Donner à boire aux abeilles (Voir sujet : ruche écologique et barrettes : abreuvoir du 7/2/16)
• Etablir son propre calendrier de la flore repère.
• Prendre des notes sur l’évolution et les opérations concernant chaque ruche. Ainsi tous ce qui touche à la climatologie et à la flore. (Cahier, fiches, informatique, ce qui importe c’est de pouvoir revenir facilement sur ces notes pour suivre une évolution quelconque ou comprendre tel ou tel problème.)
Pour suivre et noter facilement tout ce qui concerne chacune des ruches, il faut numéroter les toits, c’est le seul élément qui n’a aucune raison de changer, et se référer ensuite à ce numéro.
Grâce à cette foule d’informations précieuses, elles nous permettent de progresser.
Voyons maintenant ce qui se passe dans les ruches à cette époque, qui va correspondre aux premiers travaux à effectuer sur les ruches installées.
Au début de cette période, la ruche correspond au schéma de la figure ci-dessous.
La grappe arrive à la fin de son ascension, fin février, début mars.
La grappe se trouve dans le dessus de la hausse supérieure, bien à l’abri dans sa réserve de miel qui lui assure chaleur et nourriture.
Les abeilles ne touchent pas encore au miel qu’elles ont laissé au-dessus d’elles, mais elles vont puiser maintenant dans ce qui les entoure, elles vont débuter sur les faces EST et SUD, et descendre sur ces faces en prenant bien soin de conserver une épaisseur de miel qui leur assure une certaine protection thermique.
Elles ne touchent pas encore à la réserve située à la face NORD.
Le cylindre fictif va ainsi s’élargir de façon excentrique dans la direction du SUD au fur et à mesure que les abeilles vont redescendre. (Voir figure ci-dessous.) Car effectivement, elles amorcent dors et déjà la descente.
Coupe d’une hausse montrant l’agrandissement excentrique du cylindre fictif dans lequel la grappe évolue lorsqu’elle amorce sa descente (ici dans les premiers jours de mars), et qu’elle entame ses réserves.
La ruche est complètement réveillée. La température augmente et les jours rallongent. Les abeilles effectuent leur vol de propreté lors d’une journée favorable, le premier vol après hivernage.
La flore commence à se faire plus importante. Elle est visitée dès que possible par les butineuses qui vont effectuer ainsi les toutes premières récoltes.
Le couvain augmente également et peut se mesurer déjà en dm². Il est nourri avec les réserves du pourtour, car les rentrées venant de l’extérieur sont encore maigre.
La grappe s’est étendue et descend lentement. Il faut remarquer que c’est tout à fait l’inverse de ce qui c’est passé en automne. Les abeilles ne sont plus regroupées en boule et redescendent.
La réserve de miel située sur la face SUD diminue, les abeilles vont donc commencer à descendre légèrement sur le bord de la couronne de miel qui les entoure.
Les réserves situées à l’arrière de la ruche ne sont pas encore entamées. (Voir fig. précédente).
La reine augmente sa ponte lentement mais sûrement. Le couvain se trouve bien au chaud au centre des rayons et au centre de la ruche. A cette époque il n’y a pas encore de mâle, juste une reine, des vielles ouvrières et quelques jeunes, mais très peu.
La température se fait plus clémente, et plus elle va monter, plus la colonie va se développer. Seules les nuits encore fraîche à cette saison, freinent quelque peu se développement à cause des risques de gel tardif. La nature évolue assez sensiblement à cette période et nous arrivons aux derniers jours de mars. C’est le début des premières fleurs de saule (ici, au environ du 15 mars)
Si la température le permet, la première véritable inspection des ruches peut être réalisée par les vitres arrière des hausses. Cela doit néanmoins être fait le plus rapidement possible afin de ne pas faire chuter la température intérieure, ce qui aurait pour conséquence d’augmenter la consommation de miel. De plus, il ne faut pas oublier qu’il y a déjà du couvain et qu’il lui faut une température constante de 36°C
Si tout va bien, on pourra constater que derrière les vitres, les alvéoles sont toujours operculées. Ce qui est la preuve que les réserves de nourriture ne manquent pas.
L’activité qui règne au trou de vol, un va-et-vient constant et bien organisé indiquera que les abeilles ont repris une vie normale.
Elles vivent en symbiose totale avec la nature. Leur réveil après l’hiver, l’arrivée des premières fleurs et l’augmentation de la température, vont déclencher chez elles une série de comportements innés qui font que la ruche va se remettre à «fonctionner ».
Les nourrices vont alimenter la reine à plus forte dose pour lui donner la vigueur dont elle a besoin pour faire face à la période de ponte qui va être épuisante. Il ne faut pas oublier que pendant quelques semaines, elle va pondre à un rythme infernal de 1800 à 2000 œufs par jour, ce qui est énorme.
Ce sont les nourrices qui décident de beaucoup de choses dans la ruche, et qui en fait, la dirigent. Ce sont elles qui fournissent la gelée royale, forment la cour, élèvent les reines et les mâles, transmettent la phéromone produite par la reine par le phénomène du bouche à bouche, opération qui porte le nom savant de trophallaxie. Leur rôle est donc vital pour la colonie.
Bien nourrie, la reine va augmenter sa ponte pour faire une vraie couvée. Cette ponte va être proportionnelle à l’importance de la miellée car la reine pondra en fonction des quantités de pollen et de nectar que les butineuses ramèneront.
Les cirières quant à elles, vont avoir perçu à temps, le changement qui va s’opérer dans la ruche. Elles sont prêtes à remplir leur tâche et à engranger les premières récoltes des butineuses qui commencent leur travail dès l’arrivée des premières fleurs.
Cette première vraie couvée va être pondue entre le 20 et le 30 mars.
Toutes les pontes précédentes ne peuvent pas vraiment s’appeler des « couvées » car elles ne sont pas régulières.
L’importance de ces pontes est fonction des rentrées de nectar et de pollen qui fluctuent elles-mêmes en fonction des conditions météorologiques.
Toutefois, le couvain de la fin mars devient déjà assez conséquent.
Dans la ruche, de jeunes ouvrières sont venues remplacer les vielles abeilles de l’hiver qui ont survécu 4 à 5 mois et qui sont arrivées à la limite de leurs forces.
Ces dernières ont quitté la ruche une à une pour s’en aller mourir à l’extérieur. Le renouvellement continuel de la population a commencé, il y aura bientôt plus de vielles abeilles.
Les saules sortent de leur torpeur durant ces derniers jours de mars et vont ainsi déclencher les grandes récoltes de pollen et de nectar.
C’est la grande miellée, et pour la ruche, c’est la période de pointe qui commence.
Si par hasard le mauvais temps venait à s’installer pour quelques jours et stoppait le travail des butineuses, c’est le miel de réserve du pourtour qui serait employé, pas celui qui se trouve au-dessus de la colonie. Ce dernier est conservé pour servir d’accumulateur de chaleur pour les abeilles qui s’occupent du couvain.
Observez par les vitres arrières, mais n’ouvrez pas les ruches écologique, c’est impératif. Le couvain a besoin d’une température stable et ceci grâce aux formes des rayons qui compartimentent la ruche écologique et son principe de régulation ventilation température humidité. C’est comme dans la nursery !
Ouvrir la ruche écologique, c’est imposer un travail supplémentaire à la colonie pour réparer le mal que vous aurez fait, les abeilles devront évacuer aussi les larves décimées. Si la colonie n’est pas très « nettoyeuse » elle sera exposée aux maladies du couvain est autres séquelles graves et voir contagieuses.
PLANCHER
: Procédure de remplacement (Ruche écologique)Remplacement de planchers
Les planchers à mettre en place auront été désinfectés au préalable avec la flamme d’un chalumeau, (pour ceux en bois) et ou badigeonnés ensuite avec un mélange d’alcool à 90° ou 70° dans laquelle on aura dilué un peu de propolis.
Pour rappel : 1 dé à coudre de propolis pour 1 verre d’alcool.
Pour effectuer ce travail, l’équipement, le ciseau à bois et l’enfumoir seront nécessaires. Ce dernier n’étant là que par mesure de prudence, en principe, il ne sera pas utilisé.
Durée de l’intervention : 10 minutes au maximum par ruche. A faire le soir, à la fraicheur de la nuit tombante, mais jamais par temps froid avec gel.
Le plancher de la ruche écologique est cohérent avec le système de régulation géré par les abeilles.
Au premier plan, la portière d’hiver. La planchette de vol est coulissante, elle permet de régler sa surface pour aider les butineuses lourdement chargées. Plancher facile à nettoyer, (pas de recoin).
PROCEDURE DE REMPLACEMENT
1-. Placer le nouveau plancher traité et désinfecté à côté de la ruche.
2-. En faisant levier avec le ciseau de menuisier introduit entre la hausse inférieur et le plancher, décoller la ruche de son plancher sale (2 minutes suffisent). Procéder avec douceur, éviter les chocs afin de ne pas perturber la colonie.
3-. Soulever doucement la ruche avec ses deux hausses et son toit pour aller la déposer sur le nouveau plancher. A cette époque, elle n’est pas bien lourde. Avec la complicité de la nuit tombante et de la fraicheur du soir, en principe, les abeilles ne se montreront pas. (Avec le lève ruche c’est plus simple et plus facile).
4-. Retirer le plancher souillé.
5-. Glisser la ruche reconstituée avec son plancher propre vers l’emplacement initial, et cela, sans à-coups, lentement avec délicatesse. Si l’on a pris la précaution de marquer au sol l’emplacement, cette remise en place se fera sans problème.
A cette occasion, la portière d’hiver est enlevée pour rétablir le passage d’été.
Pour les régions chaudes ou plus avancées, on pourrait être tenté d’ajouter une 3ème hausse dès maintenant dans la continuité du travail que je viens de décrire. Certes, on gagnerait du temps, mais au risque de compliquer le travail des abeilles, par un volume vide plus conséquent à gérer et par le risque de provoquer une augmentation du taux d’humidité, générateur de moisissures. Cette période de l’année et particulièrement le mois de mars ayant une humidité importante dans beaucoup de régions. Il est donc plus sage d’attendre un peu.
Remarque :
Les premiers pissenlits seront le point de repère idéal pour ajouter cette 3ème hausse en bas des ruches.
Inspecter minutieusement le plancher sale avant de le rentrer pour être nettoyé. Il est révélateur de ce qui s’est passé dans la ruche en hiver. (Traces de dysenteries, opercules de miel, couvain, varroas... mais en principe très peu d’abeilles car le ménage est fait régulièrement. Seuls les cadavres de gros insectes sont momifiés avec de la propolis)
Abreuvoirs : n’oubliez pas l’abreuvoir à mettre à disposition pour donner à boire aux abeilles. L’eau, toujours propre, sera additionnée d’une pincée de sel, ou mieux encore, d’un peu de déchet de propolis pour la désinfection.
Salut à toutes et à tous !
(La prochaine fois nous parlerons de « L’AUGMENTATION DE L’ACTIVITE DES RUCHES »)
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Désinfection des planchers et des hausses
La désinfection des planchers et des hausses
Suite complémentaire de remplacement de planchers.
Tour est prêt : Les ruches le matériel de réserve. Il ne doit rester que les lattes (ou barrettes) à fixer sur les hausses. Les bois extérieurs de ruche sont censés être traités par vos soins au préalable, pour résister aux intempéries.
Aujourd’hui, nous avons des fongicides biologiques prêts à l’emploi qui répondent aux exigences des diverses règlementations.
Toutefois, tout ne doit pas être traité.
La tranche des planches sur le dessus et le dessous des hausses ne doit pas être traitée.
Le dessous du toit et le dessus du plancher non plus. Même si ces produits sont biologiques.
Mais avant ce traitement extérieur, il est bon de passer les hausses et le plancher à la flamme d’un chalumeau à gros bruleur, sans insister évidemment, et après avoir pris la précaution de retirer les cache-vitres.
Et attention également aux vitres, que l’on peut éventuellement placer en dernier lieu (en cas de construction).
Pour le matériel ayant déjà servi:
Prévoir un grattage avant de passer la flamme du chalumeau.
Ensuite, il faut désinfecter la partie intérieure des hausses et du plancher avec un mélange d’alcool pur à 90° ou 70° dans lequel on aura dilué de la propolis.
Récupération de propolis sur la moustiquaire. Placée au fraiser du frigo, la propolis se détache facilement à froid.
• Diluer la propolis dans les proportions suivantes :
• 1 dé à coudre, ou une c. à café, de propolis brute dans un verre d’alcool.
La tranche des planches qui ne doit pas été traitée avec le produit fongicide, sera désinfectée avec ce mélange ou cette solution de propolis.
Laisser aérer le matériel ainsi désinfecté pour permettre à l’alcool de s’évaporer, nous aurons une fine couche de propolis qui entretien la salubrité de votre ruche.
Merci de votre aide pour notre santé !
Salut à toutes et à tous.
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Périodes florales, Observations, Actions
Augmentation d'activité dans les Ruches
Périodes florale repère : (en fleurs) Buis (variété tardive), prunier (reine-claude), érable du canada, et premiers pissenlits.
Fin de floraison pour les saules sauvages et le prunellier. Petits bougeons sur les tilleuls.
époque de l’année : avril, passage de l’hiver au printemps.
Travaux apicoles à faire :
Mise en place de la 3ème hausse, repère : les premiers pissenlits.
Dans la ruche, la température est favorable, les abeilles sont en plein travail. Au début avril, c’est le commencement de la miellée.
La colonie est au centre de la hausse supérieure (voir fig. ci-dessous).
La reine est en principe en peine possession de ses moyens et elle commence à accélérez sa cadence de ponte. Les véritables couvées sont commencées et vont maintenant se suivre et se chevaucher.
Les nourrices sont nombreuses et chaque membre de la colonie est occupé car le nectar et le pollen ne manque pas.
Pour les butineuses, la dure saison à débuter et elles vont faire des milliers de kilomètres pour emmagasiner un maximum de nectar et de pollen.
Pour donner un ordre de grandeur et une plus juste idée du travail que cela représente, voici un extrait du livre de l’abbé Warré :
« L’abeille pèse environ 1/10éme de gramme. Elle peut rapporter la moitié de son poids, soit 0,05 gr, mais elle ne rapporte souvent que 0,02 gr par voyage.
Pour 1 kg de miel, il faut donc que l’abeille fasse 50 000 voyages, ou que 50 000 abeilles fassent 1 voyage.
L’abeille peut faire par jour une vingtaine de voyages de 1Km aller retour pour rapporter environ 0,40 g de miel.
La récolte de 1Kg de miel représente donc plus de 40 000 Km, soit plus que le tour du monde »
C’est donc un travail gigantesque que ces butineuses accomplissent, et il n’est pas du tout étonnant que leur durée de vie soit aussi courte. Elles sont en effet très vite épuisées.
Dans la ruche,
Les abeilles vont se débarrasser du vieux miel en le consommant. Il n’est plus nécessaire de le conserver car il y a de la nourriture fraîche en abondance. Elles vont donc vider les alvéoles de la calotte supérieure qu’elles avaient gardées pleines au-dessus d’elles, ainsi que celles qui les entourent. Ce vieux miel sera remplacé par du nouveau fraîchement élaboré.
Ce mois d’avril voit fleurir le pissenlit: C’est le moment d’ajouter la 3ème hausse.
Cette fleur sauvage est donc un point de repère très important dans la conduite de la ruche.
On ajoute la 3ème Hausse (avec un nouveau plancher propre et désinfecté).
Ce qui suit est également l’application pour l’ajout de toute hausse supplémentaire.
Il faut opérer le soir, comme pour remplacer les planchers. La fraîcheur de la nuit tombante oblige les abeilles à rester sur le couvain. Elles ne se montreront donc pas.
Néanmoins, il est quand même prudent de s’équiper. Si l’on juge que la température n’est pas assez fraîche pour retenir les abeilles à l’intérieure, il faut prévoir l’enfumoir. La hausse supplémentaire aura été passée au préalable au chalumeau et badigeonnée avec la solution à la propolis qui a été utilisée une première fois pour le plancher. Celui-ci peut d’ailleurs être remplacé également lors de cette opération.
La hausse vide comprend les 8 barrettes (ou lattes) amorcées par environ 5mm de cire.
Emplacement de la colonie à la mi-avril après l’addition d’une 3ème Hausse.
Le plancher d’une ruche est toujours souillé de débris et de déchets plus ou moins microscopiques, et puisque l’occasion de les éliminer se présente, il ne faut pas hésiter. C’est une désinfection qui ne coûte rien et qui va contribuer à maintenir le bon état sanitaire de la ruche.
Procédure
1-. Placer la hausse sur un nouveau plancher propre à côté de la ruche qui doit être agrandie.
2-. Avec le ciseau de menuisier, décoller la ruche de son plancher.
3-. Soulever la ruche à deux hausses avec son toit et placer le tout sur la hausse vide amorcée et nouveau planché. (Pour cette opération, on peut remplacer le toit par une plaque de contreplaqué destiné à protéger la moustiquaire, ceci pour diminuer le poids à soulever).
4-. Retirer le plancher sale et repositionner la ruche à 3 hausses ainsi constituée à son emplacement d’origine.
5-. Vérifier ensuite que les éléments ajoutés sont bien alignés.
Rappel : Nous avions pris la précaution au préalable de marquer l’emplacement de nos ruches.
Dans le cas ou aucun plancher de réserve propre n’est disponible, on aura recours à un support spécial prévu à cet effet. Lorsque la ruche est décollée de son plancher, Il faut provisoirement la déposer doucement sur ce support placé au sol. (Le temps de faire le nettoyage du plancher).
Exemple de support de hausse pour faciliter les manips au rucher (toutes les cotes sont en mm).
Pendant ce mois d’avril, la ruche va évoluer beaucoup et la colonie va prendre de l’importance.
Dans les premiers jours, et parfois déjà fin mars, les abeilles vont élever des mâles qui vont éclore 24 jours plus tard, soit vers le début mai.
La ponte des œufs de mâles correspond en faite aux premières fleurs de pissenlits. La reine va aller pondre des œufs non fécondés (parthénogenèse) dans les alvéoles préparées à cette intention par les cirières.
A la mi-avril, toutes les vielles abeilles qui ont passé l’hiver sont mortes et remplacées.
La colonie descend dans la 2ème hausse, l’espace libéré par le 1er couvain éclos est rempli de miel et de pollen, la colonie traverse l’espace de la mort et descend toujours. Et elle arrive au bas de la 2ème hausse qu’elle occupe entièrement. Compte tenu du fait qu’il n’y a pas encore de mâle, ce sont les butineuses inoccupées qui prennent soin du couvain et qui assurent son chauffage.
Les couvées se chevauchent, nous sommes bientôt à la fin du mois d’avril, la 2ème couvée vient d’éclore.
Emplacement de la colonie à la fin avril
Précaution :
Il faut veiller à toujours avoir une ou deux hausses de réserves prêtes à l’emploi, ainsi qu’un plancher désinfecté.
Et comme nous arrivons à la période des essaimages, il est bon également d’avoir de quoi édifier une ruche de réserve pour y installer un essaim que l’on aura capturé.
Note1 : Dans les premiers jours et parfois fin mars, les abeilles élèves des mâles qui vont éclore 24 jours plus tard, soit vers le début mai. (Repère floral : dès que le muguet est en fleurs)
Note2 : La ponte des œufs de mâle correspond en fait aux premières fleurs de pissenlits.
Note3 : Les couvées se chevauchent, nous sommes bientôt à la fin avril, la 2ème couvée vient d’éclore. Les jeunes cirières commencent la construction des rayons en cire fraîche dans la 3ème hausse ajoutée. Elles vont en principe construire les rayons très rapidement. C’est la période idéale.
Note4 : Fin avril, la ponte de la 3ème couvée est commencée, la reine va maintenant atteindre sa cadence de ponte maximale. Surveiller la rapidité de l’évolution de la colonie, (avant d’essaimage).
Salut à toutes et à tous!
(La prochaine fois nous parlerons de: Activité Maximale des ruches).
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Périodes florales, Observations, ACTIONS
Activité maximale dans la ruche
Périodes florale repère dans l’ordre chronologique :
Muguet (aux environ du 1er mai), groseillier, pommier, prunier de verger, cerisier du japon, cerisier du nord, cassis, fraisier.
Premières fleurs de l’érable, le tilleul, le frêne, et le lilas. Un peu plus tard début des genêts, de l’aubépine, et puis ensuite, l’érable champêtre et enfin le tilleul, excellent point de repère. A cette époque, tous les arbres sont bien entendu en feuilles.
Epoque de l’année : Mai
Travaux apicoles à faire :
Surveillance et prévention contre l’essaimage.
A cette époque, la ruche travaille à plein rendement. Les abeilles ne prennent pas de repos. La saison est favorable et elles en profitent pleinement.
Schéma de travail d’une colonie sur un rayon.
Leur nombre augmente de jour en jour, la colonie va bientôt atteindre son maximum de population.
Selon les conditions géographiques et climatiques, il faut voir s’il n’y a pas lieu d’ajouter une 4ème hausse (toujours par le dessous). Cela dépend de la vitesse à laquelle les abeilles travaillent. Il faut les suivre régulièrement pour ne pas se laisser surprendre.
Au 1er mai les œufs de mâles arrivent à éclosion. C’est le moment où le muguet va fleurir, si ce n’est déjà fait.
Dès qu’ils sont nés, les mâles vont s’occuper du 3éme couvain qui est en cours. Ils prennent ainsi le relais des butineuses, les libérant de cette tâche qui les retenaient à la ruche. C’est d’autant d’abeilles qui vont dorénavant pouvoir participer à la récolte.
A la naissance des mâles, les cirières vont préparer les alvéoles royaux pour élever les reines[/i].
Vers la mi-mai, la population de la ruche augmente d’environ 10.000 individus toutes les 3 semaines. C’est cette surpopulation qui pousse les nourrices à commencer l’élevage des reines, car la reine en titre n’est plus en mesure de distribuer une quantité suffisante de phéromone pour assurer la cohésion de la colonie.
Dans la ruche écologique, il faut compter environ 5 à 6 alvéoles royaux seulement.
Ces reines vont éclore fin mai début juin, à la période d’essaimage. A ce moment, la situation générale est la suivante :
• C’est la pleine miellée et la température augmente aussi bien à l’extérieure qu’à l’intérieur de la ruche.
• Le nectar et le pollen sont abondants.
• Les nourrices et les cirières sont en très grand nombre et beaucoup sont au chômage car la ruche est quasiment pleine.
• Les butineuses ont bien du mal à trouver un endroit libre pour y stocker leurs récoltes.
Tout cela va provoquer la fièvre d’essaimage. Et même si on agrandit la ruche immédiatement, c’est déjà trop tard, car le processus est déjà enclenché.
Cette préparation à l’essaimage est provoquée par plusieurs facteurs déterminants qui sont principalement au nombre de 10 (voir le schéma), mais les principales responsables de ce processus sont incontestablement les nourrices-cirières du 2ème « 21 » (voir sujet : Ruche écologique et barrettes <lutte varroas, formule4x21>) Elles sont à ce moment en surnombre et n’ont plus rien à faire.
Schéma des causes d’essaimage : Le 2ème « 21 » nourrices-cirières sont les principales responsables. Elles sont la clé de voûte du processus.
Cirières au chômage = Essaimage ! (slogan mémo).
Ce sont là les vraies causes de l’essaimage. La ruche écologique les met en évidence et nous le prouve.
Les autres facteurs ne sont que des facteurs aggravants qui ne déterminent que le moment du départ.
Emplacement de la colonie au début mai. La ruche est pratiquement pleine.
Situation de la ruche fin mai au moment de l’essaimage. L’essaim est regroupé.
Certaines ruches essaiment, d’autre pas. Pourquoi ?
Toutefois si d’aventure, et malgré toutes nos précautions, l’une ou l’autre de nos colonies nous fausse compagnie, il ne faut pas en faire un problème, car si cela représente une petite perte d’abeilles pour le rucher, l’essaim qui part , va aller renforcer ce qui nous reste d’abeilles et de colonies sauvages. Ce qui est important également pour la survie des espèces.
Au printemps, les jours augmentent et la température est plus clémente, la reine accélère sa cadence de ponte. La population de la ruche progressivement arrive en avril-mai à une surpopulation. Les abeilles du 2éme « 21 » sont très nombreuses et c’est cela qui pose problème. Mais en fait, il ne faut pas le voir ainsi car ce phénomène est normal et correspond au processus naturel qui ne vise qu’à la survie de l’espèce à l’état sauvage en provoquant justement cet essaimage.
Dans une ruche qui n’est pas naturelle et qui est conduite par l’homme, le processus n’est pas différent, puisqu’il est naturel et fait partie intégrante du programme de l’abeille, mais il pose un problème à l’apiculteur en ce sens que le départ de chaque essaim correspond à un affaiblissement significatif de la colonie concernée, et ce, aussi bien en nombre d’abeilles qu’en matières de réserve de miel. Chaque abeille s’étant gavée sur les réserves avant de partir pour tenir quelques jours.
A ce moment, les hausses se remplissent rapidement de pollen, de miel, et de couvain. La reine ne trouve plus de place pour pondre, les butineuses n’ont plus de place pour emmagasiner leurs récoltes, les cirières n’ont plus de vide non plus pour construire des rayons, une grande partie de la colonie se retrouve littéralement au « chômage ».
Et c’est effectivement le manque de vide qui joue le plus grand rôle dans cette fièvre de l’essaimage qui peut d’ailleurs survenir à n’importe quel moment du printemps. La colonie dans ce cas est complètement désorganisée, et à l’état sauvage, c’est ce cycle normal qui va inciter les abeilles à partir et à reformer une nouvelle colonie qui sera plus jeune et plus forte, ce qui est tout à fait bénéficiaire pour la survie de l’espèce.
Dans la ruche, les nourrices-cirières et les butineuses effectuent de fréquentes visites au couvain non operculé, non pas dans le but d’en prendre soin, mais pour récupérer la gelée royale qui est régurgitée par les larves de moins de 3 jours. Or les nourrices en secrètent encore et de ce fait, il y a une surproduction de cette substance puisqu’il n’y a plus assez de couvain pour le consommer. Les abeilles elles-mêmes en récupèrent une partie, cette gelée royale étant un aliment énergétique très puissant.
C’est d’ailleurs grâce à cette substance et à ses bienfaits que les abeilles d’une ruche écologique peuvent construire aussi rapidement leurs rayons de cire lorsqu’elles viennent d’être transvasées et que la ruche est totalement vide.
Les cirières quand à elles, continuent de produire de la cire puisqu’elles sont programmées ainsi, mais elles ne savent pas quoi en faire car elles ne peuvent plus construire. Ce dérèglement peu très facilement être observé car elles déposent de la cire n’importe où et n’importe comment. Il faut absolument qu’elles s’en débarrassent. C’est un signe qui ne trompe pas.
Du fait de la surpopulation, la phéromone qui doit en principe être distribuée régulièrement à tous les membres de la colonie, manque déjà depuis un certain temps. C’est ce qui a incité les abeilles à élever de nouvelles reines qui arrivent précisément à maturité dans les cellules royales.
La reine en titre n’est plus alimentée comme auparavant par les nourrices.
A tout cela, du fait de cette surpopulation, vient s’ajouter une élévation de la température à l’intérieur de la ruche.
Cette accumulation de facteurs provoque une désorganisation totale et une scission dans la colonie. Certaines abeilles vont alors se séparer de la souche. Elles vont former un groupe tout à fait à part qui va constituer l’essaim.
Nous y trouverons :
• La vielle reine en titre de la ruche
• Les abeilles du 2ème « 21 », les nourrices et des cirières.
• Environ 10% des butineuses qui entre dans le 3ème « 21 », celles qui sont dans les 5 premiers jours, des butineuses-cirières qui restent encore attachées aux abeilles du 2ème « 21 » (se reporter au sujet correspondant)
Elles resteront avec les jeunes abeilles et ce seront les seules abeilles butineuses qui resteront avec l’essaim et qui le suivront dans ses déplacements.
Il faut noter l’absence des mâles. Il n’y a pas de couvain, donc ils sont tout à fait inutiles.
Composition schématisé de l'essaim.
Dans un premier temps, ce groupe va constituer une grappe qui va se rassembler au centre et dans le bas des rayons de la hausse inférieure, et dans un second temps, il deviendra l’essaim proprement dit, qui va prendre le départ.
On peut déjà voir à l’extérieur qu’il se passe quelque chose d’anormal. L’observation du trou de vol est tout à fait significative. Il y a désorganisation et embouteillage.
Les abeilles du 2ème « 21 » sortent massivement pour prendre l’air et dégager les rayons surpeuplés.
La 2ème couvée est complètement sortie, la 3ème est en cours, et la 4ème va débuter lorsque la 3ème apparaîtra. Cela fait beaucoup de monde, beaucoup trop, l’essaimage naturel est alors très proche.
Que va-t-il se produire maintenant pour que ce processus arrive à son terme ?
Cette grappe est donc regroupée au bas de la ruche et attend le signal du départ. C’est à ce moment là que l’on peut entendre le mystérieux « chant des reines ».
Si la température intérieure de la ruche augmente, les abeilles candidates à l’émigration vont se manifester en faisant « la barbe ». Elles vont sortir à l’extérieure de le ruche et vont se regrouper autour du trou de vol et sous la planche de vol. (La figure montrant cette expression imagée).
L’essaim naturel est proche. Les abeilles « font la barbe » au trou de vol.
Ce faisant elles libèrent le passage aux butineuses qui travaillent encore.
La vielle reine reste au milieu de la grappe car elle est dépendante des nourrices pour la nourrir, et ces dernières sont toutes regroupée là.
La durée de cette attente est très variable et impossible à déterminer. Cela peut durer quelques instants, quelques heures, voire quelques jours. Elles sont prêtes à partir et n’attendent que le signal.
Elles ne sont encore retenues par le dernier couvain non operculé ou la température incertaine des jours à venir, mais leur départ est inéluctable.
C’est la loi de la nature, cela correspond à un comportement inné, à un cycle programmé, cet essaimage étant un élément capital de la pérennité des colonies depuis des milliers d’années !
Néanmoins, avec la ruche écologique, nous avons la possibilité d’agir positivement pour empêcher l’essaimage ou tout au moins tenter de le maîtriser avant qu’il ne soit trop tard, mais il y a un choix à faire car selon l’état de la ruche, trois solutions sont envisageables :
1. Ajouter une 4ème hausse sous la 3ème.
Et ce, dès que cette dernière est à moitié construite. A cet période, la construction va en principe très vite, il faut donc être vigilant et agir rapidement et à temps.
2. Laisser faire la nature.
L’essaim partira et il faudra faire son possible pour le récupérer. (Création possible d’une nouvelle colonie et d’une nouvelle ruche).
3. Effectuer l’opération de transvasement total.
Cela consiste à faire passer la population adulte de la ruche remplie de rayons dans une ruche totalement vide. (Ceci sous certaines conditions).
De toute façon, que l’on ait choisi l’une ou l’autre de ces solutions, compte tenu que nous sommes en pleine miellée et que les abeilles travaillent vite, il faut surveiller les travaux de construction et l’avancement des rayons de cire, car il ne faut pas attendre que la hausse inférieure soit achevée pour ajouter une hausse vide amorcée. Il faut prendre les abeilles de vitesse et cela est fonction des observations qui seront faites par les vitres arrière et des conclusions qui en découleront.
La quantité totale de hausses constituant une ruche avant la récolte est fonction de la situation géographique du rucher, de la richesse du périmètre de butinage, des conditions climatiques et des conditions météorologiques plus ou moins favorables pendant la période de la miellée. Ces dernières ont une incidence directe sur la quantité - qualité de la flore et aussi sur les possibilités de travail des butineuses. Une belle année chaude et ensoleillée sera plus favorable aux abeilles qu’une année froide et humide, ça va de soi.
Soyez attentif et prévenant, si vous voulez nous conserver dans votre rucher !
Salut à toutes et à tous.
(La prochaine fois nous parlerons de «Ajouter la 4ème hausse »).
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Ajout de la 4ème Hausse
Ajout de la 4ème hausse
L’ajout d’une 4ème hausse en pleine saison, sous la 3ème, constitue une première prévention contre le phénomène de l’essaimage (1ère solution).
Mais sans axer notre action sur cette seule prévention à l’essaimage, cette opération est aussi et tout simplement le processus classique le plus facile pour conduire la ruche écologique : l’agrandir au bon moment.
La 4ème hausse peut très bien être suivie d’une ou de plusieurs hausses supplémentaires suivant l’emplacement, les conditions climatiques et de la richesse du périmètre de butinage.
Pour que cet agrandissement de la ruche par une 4ème hausse ait un maximum de chances de remplir convenablement ses rôles: empêcher l’essaimage, inciter les abeilles à agrandir leurs constructions et poursuivre leur évolution, il faut agir très tôt et avant que la colonie ne soit prise par la « fièvre d’essaimage ».
Lorsque ce processus naturel est enclenché, il est trop tard, cette solution n’est plus applicable.
En effet, cette hausse supplémentaire doit être mise en place dès que la hausse inférieure est à moitié construite. Toutefois, cette procédure n’est pas efficace à 100%, et nous allons voir pourquoi.
A la sortie de l’hiver, la ruche était composée de 2 hausses. Nous avons laissé travailler les abeilles, et au moment opportun, c'est-à-dire à la floraison des pissenlits, nous avons ajouté une 3ème hausse, vide bien entendu. Grâce à la place qu’elle a procurée et au travail fourni, l’organisation de la colonie est restée intacte. Chacun à son travail, conformément au schéma suivant.
Chaque catégorie d’abeilles est bien séparée des autres et peut ainsi remplir le rôle qui lui est propre sans aucun problème. Le travail se poursuivant sans interruption.
Ici la 3ème Hausse posée le 1-4-16, et photo prise le 6/4. Les cirières ici présentent ont achevé leurs travaux en haut et commencent la nouvelle hausse. Elles seront rejointes par les autres cirières encore occupées au-dessus. La hausse à été posée à la floraison des pissenlits, c.à.d. juste avant le chômage des 1ères cirières (4 à 5 jours avant). Même principe pour la hausse 4, le moment venu. (Mais pas avant)
La reine trouve de la place pour pondre au fur et à mesure que les cirières descendent et construisent. Cette ponte est d’ailleurs réglée sur le rythme d’avancement des constructions. Et si les conditions climatiques et la température sont favorables, les cirières sont tout à fait capables de construire jusqu’à 6 dm² de rayon par jour, ce qui est considérable.
Les nourrices (2ème « 21 ») suivent le couvain et la reine. Et dans cette ruche écologique dans laquelle l’évolution de la colonie est conforme à ce qui se passe dans la ruche sauvage, compte tenu que les cirières construisent sans cesse des alvéoles de cire neuve en agrandissant la ruche par le bas, la reine ne remontera plus dans les «vielles » cires. Il apparaît d’ailleurs qu’elle préfère pondre dans des cires neuves, ce qui n’a que des avantages à tous points de vue.
Première prévention contre l’essaimage. Mise en place d’une 4ème hausse supplémentaire lorsque la 3ème est à la moitié de ses constructions.
Et bien entendu suivant l’organisation, ce seront les cirières qui vont passer les premières dans la 4ème hausse pour construire les rayons et préparer ainsi les alvéoles pour la ponte de la reine.
Le beau travail des jeunes cirières pour leur reine...
Elles seront ensuite normalement suivies par une bonne partie de la colonie, sans que se déclenche la « fièvre d’essaimage » puisque la hausse vide permet à chaque abeille de travailler, quelque soit sa spécialité.
Cependant, ceci n’est pas une vérité absolue car malgré les très bonnes conditions que l’on vient de voir et une organisation sans faille, il reste malgré tout deux facteurs incontrôlables qui peuvent encore agir en faveur d’un essaimage :
1. L’instinct, ce comportement inné qui pousse une colonie à se diviser pour des raisons profondes de survie, qui peut encore jouer un rôle prépondérant en dernière minute.
2. Le manque éventuel de phéromone émise par la reine, car la colonie est alors composée d’une population importante. Ce qui peut alors provoquer une supersédure, c'est-à-dire le remplacement de la reine qui est alors poussée au départ avec une partie de la colonie.
Dans ces deux cas, toutes les conditions ne sont pas nécessairement réunies pour qu’un essaimage ait lieu, mais un de ces facteurs déterminants peut être décisif et créer la surprise. Soit une incertitude que l’on peut évaluer à environ 20%, ce qui revient à dire que cette procédure présente à peu près 80% de chances de réussir.
Il faut noter que la description ci-dessus concernant cette 4ème hausse, est transposable avec ce qui se passe avec la 3ème lorsque l’on met une nouvelle ruche en service et que l’on débute sur 2 hausses qui sont totalement vides. Le risque d’essaimage peut également apparaître si l’on n’a pas pris la précaution d’ajouter la 3ème hausse lorsque la 2ème sera à la moitié de la construction. Ceci avec le même degré d’incertitude quant à l’efficacité de la procédure, et ce, pour les mêmes raisons. Nous ne maîtrisons pas tout et heureusement!
Mise en garde :
Lorsqu’on introduit un essaim ou une colonie dans une ruche vide ou dans un dé-contaminateur, il est prudent de placer un morceau de grille à reine devant le trou de vol pendant quelques jours pour empêcher son départ.
Sur un dé-contaminateur, cette mesure pourra être mise en place pendant les deux jours que durera la décontamination.
Sur une ruche, cette mesure sera appliquée sur 4 ou 5 jours, le temps que les abeilles s’habituent à leur nouvelle demeure. Ceci après avoir laissé un peu de temps pour que les mâles condamnés à l’exclusion ou à la mort, puissent s’échapper. Deux à trois heures suffisent.
Généralement, s’il y a départ de la colonie, il n’a lieu que le lendemain du transvasement.
Ceci n’est pas obligatoire, mais une simple mesure de précaution.
Nous vous remercions de toutes vos attentions à notre égard.
Salut à toutes et à tous!
(La prochaine fois nous parlerons de la 2ème solution : «Essaimage naturel avec récupération »).
COCO66- Messages : 68
Date d'inscription : 08/12/2015
Périodes florales, Observations, Actions
Essaimage naturel et récupération
(2ème solution)1- L’essaimage
La période des essaims naturels arrive, le tilleul est en début de sa floraison ou est déjà en fleur selon les régions. Nous sommes en mai - juin. Si nous avons choisi la solution de laisser faire la nature, nous nous trouvons dans la situation représentée par les schémas suivants :A l’intérieur de la ruche, l’essaim s’est regroupé dans le bas et au centre de la hausse inférieure. La boule d’abeilles apparaît très nettement à l’observation par la vitre arrière.
A l’extérieur de la ruche, une partie des abeilles ont quitté l’essaim et sont sorties pour dégager les rayons très encombrés. Elles viennent se regrouper autour du trou de vol en faisant « la barbe ».
Ce dernier indice ne trompe pas, l’essaimage est vraiment tout proche. Toutes les abeilles attendent le moment crucial où le signal du départ sera donné.
Tous les facteurs provoquant l’essaimage sont alors présents (voir le sujet précédent). L’activité de la ruche est momentanément suspendue.
Le nombre d’abeilles est trop important pour la place dans la ruche et il manque l’espace pour construire, tout est désorganisé. De plus dans les alvéoles royaux, les jeunes reines sont à maturité.
Si on a la patience et la chance de se trouver là, on peut guetter le départ de l’essaim, c’est assez impressionnant. Rapide, la grappe s’éjecte par le trou de vol et la reine sort avec les dernières vagues d’émigrantes.
Qui a donné le signal ? Personne ne peut le dire, mais la synchronisation est parfaite. Chaque année dans une fourchette donnée, la période sera constante au x futures candidates. En général, le matin à 11h ou l’après-midi à 14h avec une certaine précision.
Une période orageuse, avec augmentation rapide de la chaleur à l’extérieur comme à l’intérieur de la ruche, favorisera le départ de l’essaim.
A la préparation à l’essaimage, cet essaim est composé de la vielle reine, des abeilles du 2ème « 21 » (nourrices- cirières), accompagnées par environ 10% de butineuses du 3ème « 21 ». (Celles qui sont dans les 5 premiers jours du 3ème « 21 »).
Quand la reine est posée, mais pas avant, toutes les butineuses qui sont au dessus des 5 premiers jours du 3ème « 21 » reviennent à la ruche d’où elles sont parties ; Celles qui se trouvent dans la période des 5 premiers jours du 3ème « 21 » restent avec l’essaim 2éme « 21 » (voir sujet varroas: formule des 4x21)
Composition schématisé de l’essaim.
Les vielles abeilles qui sont au-dessus des 5 premiers jours du 3ème « 21 » accompagnent ainsi l’essaim pour le cas où la reine viendrait à disparaître pendant cette première sortie. Un accident est toujours possible, un oiseau, une noyade suite à une chute malheureuse ou autre.
Dans ce cas, l’essaim désorganisé par la perte de sa reine, sera ramené à la ruche par ces vielles abeilles qui ont fait le point et qui sont capables de retrouver leur ruche, ce que ne peuvent pas faire les abeilles du 2ème « 21 » qui ne font que des travaux internes et qui par conséquent n’ont pas fait ce point.
La sortie de l’essaim se fait suivant une procédure particulière qui est toujours la même :
Schéma montrant le processus de départ d’un essaim.
Le premier vol de cet essaim est toujours de courte durée et dirigé vers le sud pour trouver un point de rassemblement à l’ombre. La distance entre la ruche et ce premier arrêt de l’essaim ne fait généralement que quelque dizaines de mètres si celui-ci trouve un arbre, un buisson, un piquet pour s’y accrocher.
Lorsqu’il sort de la ruche, l’essaim se met à tournoyer en tous sens en décrivant des cercles de toutes les grandeurs, pour se mettre ensuite en formation de vol.
Il y a là des milliers d’abeilles, entre 10 à 20000 qui volent, c’est un spectacle étonnant.
La cohésion de cette formation de vol est assurée par le rayonnement du parfum de la glande de Nassanov.
Lorsque la reine est posée, la grappe se reforme et l’essaim reste là en attente.
Ce premier essaim est appelé « essaim primaire », car il est avec la vieille reine. D’autres essaims peuvent suivre entre le 7ème et le 9ème jour qui suivent l’essaim primaire. On les appellera «essaim secondaire », « essaim tertiaire », ils auront à leur tête, une jeune reine non fécondée.
La période d’attente est variable (d’une dizaine de minutes à deux jours), elle correspond à la durée que les jeunes abeilles de - de 5 jours du « 3ème « 21 » aient trouvé un emplacement convenable. Un arbre creux, une vielle cheminée, un endroit abrité des intempéries pour y vivre en paix. Ce logement sera souvent situé dans la direction du nord magnétique. Il y aura exception à cette règle que si les abeilles ont trouvé un bon emplacement à une courte distance qui n’excède pas 200 mètres.
Lorsque cet endroit jugé idéal est trouvé, un nouveau signal est donné et toute la grappe part en une seule fois vers la direction qui lui est indiquée par les jeunes butineuses. Si cet endroit est situé assez loin de leur arrêt, l’essaim fera plusieurs étapes.
Et bien entendu, il ne faut surtout pas prendre de risques inconsidérés pour récupérer un essaim. Il faut essayer soit, mais « à l’impossible nul n’est tenu ».
Nous avons suivi l’essaim. Il s’est fixé sur la branche basse d’un arbre. Nous allons voir maintenant dans une situation classique et simple, comment le récupérer, le manipuler, le transporter, et quelles sont les différentes possibilités quant à l’utilisation de cet essaim.
2- La récupération de l’essaim
Repère florale : au début de la floraison du tilleul (période mai – juin).
La récupération va se faire autant que possible directement dans le dé-contaminateur de façon à éviter un maximum de manipulations.
Si l’on s’en tient à la récupération, il faut prévoir le matériel suivant :
1. Le dé-contaminateur avec son toit. Pas de plancher.
2. La plaque de contreplaqué 500x500 x10 ou 12mm d’épaisseur prévue pour servir de plancher provisoire.
3. La brosse à abeilles.
4. Un petit morceau de tasseau (de 5 à 10 cm de long) de 10mm de section environ, pour surélever un côté du dé-contaminateur lorsque la capture sera faite.
5. Eventuellement de quoi se surélever, si l’essaim ne s’est pas posé à hauteur d’homme (petit escabeau, échelle double, caisse, etc.) mais cela doit être stable. Il ne s’agit pas de s’écrouler à terre avec l’essaim dans les mains.
6. L’enfumoir, pour des cas tout à fait exceptionnels.
En effet , il ne faut pas utiliser systématiquement l’enfumoir pour récupérer un essaim, sauf dans les cas exceptionnels où il s’est fixé dans un buisson touffu ou autre endroit éventuellement caverneux d’où il n’est pas facile de l’extirper. Ceci pour ne pas perturber les abeilles.
Le plancher du dé-contaminateur sera positionné à l’emplacement exact prévu dans le rucher pour recevoir le nouvel essaim.
Dans le fond du tiroir, il faut placer un papier graissé pour coller les varroas qui vont tomber mort ou pas. Les côtés intérieurs du tiroir doivent aussi être graissés afin d’empêcher les varroas de remonter. Pour préserver la propreté du plancher on le couvre en attendant le retour de la capture de l’essaim.
Capture de l’essaim en 10 phases
Phase 1 : Le dé-contaminateur est approché la tête en bas.
Phase 2 : Le dé-contaminateur est placé en-dessous de l’essaim.
Phase 3 : On fait descendre l’essaim dans le dé-contaminateur
Phase 4 : On enferme l’essaim dans le dé-contaminateur
Phase 5 : Le dé-contaminateur est remis à l’endroit et posé au sol.
Phase 6 : Le dé-contaminateur est maintenant légèrement incliné avec un petit morceau de bois pour permettre l’entrée des abeilles. L’ouverture dirigée de préférence vers le sud.
Phase 7 : L’essaim est regroupé et peut être ramené au rucher.
Phase 8 : Le dé-contaminateur est posé sur son plancher.
Phase 9 : Mise en place des plaquettes d’Apistan ou autres à travers le treillis du dé-contaminateur.
Ne pas utiliser les gants d’apiculteurs, Ils seraient contaminés par le produit actif. Glisser les deux plaquettes à travers les fentes du treillis métallique. Et ce, entre les lattes 2 et 3, et 6 et 7.
Il faut conserver l’emballage des plaquettes pour pouvoir les remballer après usage (consignes données par les fabricants pour tenter de garantir la protection de l’environnement).
D’autre part, compte tenu que ces plaquettes n’auront été utilisées généralement que pendant deux jours seulement, on peut les conserver dans leur emballage d’origine pour les réutiliser de nouvelles fois, et cela dans les mêmes conditions bien entendu.
Phase 10 : Mise en place de la nourriture sur le treillis avant la pose du toit.
Pendant les deux ou trois jours que va durer la décontamination de l’essaim, il est nécessaire de prévoir un peu de nourriture. Si le temps ne leur permet pas de sortir, elles doivent avoir de quoi survivre pendant cette période.
Il n’est pas question d’utiliser un nourrisseur, le dé-contaminateur ne le permet pas. Cela prendrait trop de place. Pour deux ou trois jours, il ne faut que très peu de nourriture.
A base de miel : réchauffer ¼ de pot de miel au bain-marie pour le rendre liquide. Mettre deux petites tranches de pain dans une assiette et verser dessus le miel réchauffé.
Laisser imbiber et placer ces tartines dans deux sachets en plastique pour le transport au rucher.
A base de sucre : exceptionnellement, on peut utiliser du sucre car ce n’est que pour 2 à 3 jours. Faire un sirop avec 150 gr de sucre délayé dans environ 150 cm3 d’eau, et procéder de la même façon.
Sur le treillis au dessus des plaquettes, les deux tartines sont posées et recouvertes d’une feuille de plastique pour renforcer l’étanchéité, On pose ensuite le toit par-dessus.
Surveillance et durée de la décontamination. (Pour la suite, voir le sujet ruche écologique et barrettes : lutte varroas)
Salut à toutes et à tous!
(La prochaine fois, nous parlerons de la 3ème solution de prévention de l'essaimage : « Le transvasement total »)
COCO66- Messages : 68
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Périodes florales, Observations, Actions: essaim transvasement
Suite du traitement de l’essaim après sa capture et sa décontamination –
Complément : Transvasement de l’essaim: du Dé-contaminateur dans sa nouvelle ruche.
L’essaim est à présent décontaminé du varroa, il ne faut surtout pas le mélanger avec un autre, c’est à proscrire absolument, car c’est la meilleure façon de propager le varroa et les maladies.
L’essaim déparasité doit être transvasé vers une autre hausse au format Warré, à l’endroit même ou il se trouve, c'est-à-dire à la place qu’occupe le Dé-Contaminateur (DCT), car les abeilles qui s’y trouvent on fait le point sur cet endroit.
Nous allons voir comment réaliser cette opération qui doit être faite le soir, lorsque l’activité des abeilles est ralentie.
Matériel nécessaire:
- 1 plancher de ruche
- 1 toit de ruche
- 2 hausses amorcées
- 1 carré de moustiquaire
- 1 nourrisseur avec un récipient contenant un sirop de miel pour le remplir lorsqu’il sera en place.
- Une plaque de contreplaqué de 10mm d’épaisseur de 500x500mm (facultatif)
- Eventuellement, 150 à 200 gr. De thym du jardin réduit en poudre à l’aide d’un moulin à café électrique. Le seul produit que nous nous autorisons à utiliser uniquement lors de cette procédure. Ceci dans le but d’améliorer la décontamination. Ce qui n’a rien à voir avec le thymol ou l’essence de thym dont le dosage est un problème.
Le plancher et les hausses doivent être passés à la flamme d’un chalumeau à gaz et badigeonné avec la solution propolisée.
Pour l’outillage, cela se résume à très peu de chose : l’enfumoir est l’outil principal utilisé dans cette opération, mais il est bon de prendre l’habitude d’amener avec soit, le petit coffret à outil. Bien entendu, on aura revêtu l’équipement.
Procédure de transvasement de l’essaim ; du Dé-Contaminateur (DCT) vers une hausse vide
Phase 1 : Placer une hausse vide (sans moustiquaire) sur son plancher, à côté du DCT.
Phase2 : Retirer le toit du DCT.
Phase 3 :(manip avec gants jetables) : Retirer les plaquettes délicatement et les remettre dans son emballage. (Plaquettes ayant peu servies, peuvent être réutilisées).
Phase 4 : Lever doucement le DCT pour aller le poser délicatement sur la hausse. Les abeilles sont en grappe.
Phase 5 : Placer le DCT sur la Hausse vide
Phase 6 et 7 : Enfumer à travers les mailles du treillis pour faire descendre les abeilles dans la hausse vide.
Phase 8 : Pendant que les abeilles descendent dans la hausse vide, on les saupoudre avec un peu de thym pulvérisé.
Phase 9 : Lorsque toute les abeilles sont dans la hausse inférieure, soulever le DCT et le remettre sur son plancher.
Phase 10 : Dès que l’on soulève le DCT, on place la plaque de contreplaqué sur la hausse pour contenir les abeilles.
Phase 11 : Retirer la plaque de contreplaqué, maintenir les abeilles dans la hausse inférieure avec l’enfumoir et ajouter une hausse munie d’une moustiquaire.
Phase 12 : Ajouter un toit de ruche.
Phase 13 : Retirer le DCT pour laisser l’emplacement libre pour la ruche.
Phase14 : Pousser doucement la ruche nouvellement constituée à la place du DCT position définitive.
Phase 15 : Le transvasement proprement dit est terminé. La nouvelle ruche est à sa place.
Phase 16 : Il reste à numéroter la ruche et les hausses. Il s’agit ici du toit N° 8 alors les hausses porteront les N° 8A, 8B, 8C.
Nourrissage de l’essaim après transvasement
Il faut donner chaque jour un sirop de miel aux abeilles pendant 5 à 6 jours. Ceci est fait à l’aide d’un nourrisseur que l’on place dans le toit de la ruche.
Ce sirop doit être frais, il faut donc le confectionner chaque jour en mélangeant 500 gr de miel avec environ ½ litre d’eau tiède. La quantité d’eau dépend de la viscosité du miel utilisé. Ce sirop doit plus ou moins ressembler à du miel liquide et ne doit être ni trop liquide, ni trop épais. Si l’on est à cours de miel, on peut à la rigueur, exceptionnellement et pour une durée très courte, utiliser du sucre dans les mêmes proportions, mais il faut alors y ajouter 2 citrons pressés pour y ajouter quelques vitamines.
Note : Selon le type de nourrisseur utilisé, le sas d’entrée peut se trouver sur un côté, il sera alors rectangulaire, ou bien au centre, et dans ce cas, il sera circulaire. La découpe de la moustiquaire sera faite en conséquence.
Retirer le toit de la ruche et placer sur la moustiquaire le nourrisseur sur la découpe réalisée, pour permettre le passage des abeilles. Mettre le sirop de miel préparé et fermer le nourrisseur.
Remettre le toit en place et ajuster l’ensemble car les abeilles, vont sans délai, souder ensemble avec de la propolis, tous les éléments qui constituent l’intérieur de leur ruche, hausses et plancher.
Salut à toutes et à tous !
La 3ème solution de prévention de l’essaimage : « Transvasement total, sera finalement proposé dans le sujet Lutte Varroas ». Dès que possible.
COCO66- Messages : 68
Date d'inscription : 08/12/2015
Périodes florales Observations, Actions: Evaluation de l'essaim
évaluation de l'essaim capturé
Un essaim peut être petit (10 000 abeilles) ou gros (20 000 ou plus), toutefois sa valeur n’est pas dans son importance numérique, mais dans sa capacité à construire.
On peut voir de gros essaims qui après 15 jours n’avaient pas construit une hausse entière ou qui avaient construit de façon très irrégulière, et de petits essaims qui avaient construit une hausse complète en 8 à 10 jours avec des rayons irréprochables et une régularité parfaite. Certain de ses petits essaims ont d’ailleurs donné des colonies saines, résistantes et dont la production tout à fait satisfaisante permettait de prélever sans problème une hausse, tout en laissant aux abeilles des réserves en quantité suffisante pour leur hivernage.
Seule, la ruche écologique rend possible les observations qui permettent d’effectuer sans hésitation une sélection des essaims qui soit sûre. Et cela, sans ouvrir les ruches et après quelque jours seulement d’examens attentifs.
Et bien entendu nous avons deux cas de figures, soit :
A) l’essaim est prometteur
B) ou bien il pose problème.
A – ESSAIM PROMETTEUR
Si l’on à de la chance, l’essaim est en bonne santé et va se mettre rapidement au travail.
Les abeilles testent la solidité de l’amarrage des amorces avant de poursuivre la construction des rayons de cire.
Les premiers jours l’essaim restera agglutiné et formera une grappe qui est l’enveloppe d’une chaîne cirière, elle n’est pas apparente. Ce qui ne veut pas dire que rien ne se passe.
Si tout va bien, le travail se prépare, s’organise, la chaîne cirière se met en place sous la masse et réalise les bases des premières constructions.
Il est à noter que dans cet essaim, il n’y a pas de mâle. Les abeilles n’en ont pas besoin, il n’y a pas de travail pour eux. La grappe qui se trouve dans la ruche est exclusivement composée d’ouvrières et d’une reine. (Voir sujet : Périodes florales observations, actions : Essaimage du 15/4/16 Composition schématisé de l’essaim)
Vers le 5è jour, on peut observer que les rayons sont commencés et leur construction avance vers le bas et à l’horizontal. Ce sont des rayons de cire fraîche, pure, exempte de tous germe, ce qui n’a rien à voir avec les cires gaufrées du commerce.
Grâce aux vitres arrière, on est au premier rang pour voir tout ce qui se passe dans la ruche. Rien ne peut guère échapper à une observation attentive.
Et si l’essaim est en bonne santé, à partir du 5ème jour, cela doit aller très vite. Si la température est favorable, 10° la nuit et au moins 20° le jour, la construction va avancer très rapidement. Rapidité d’ailleurs étonnante.
Et si cet essaim a bien travaillé, il a été rapide, les constructions sont régulières et que les rayons suivent bien le fil à plomb, on peut le considérer comme un bon essaim.
On remarquera ici les 8 rayons d’un essaim sauvage, c’est aussi ce qui a déterminé les dimensions, entre autre, de la ruche Warré
.
Voici 2 exemples de fiches concernant le suivi de constructions des rayons de cire. (Vouloir le faire de mémoire est ingérable)
Le rayon N°1 est celui de gauche, vu de la fenêtre arrière de la ruche écologique. (Toujours refermer le volet après observations.) En haut 1er exemple, dessous 2ème exemple en vision horizontale (plus réel)
Les chiffres en cm, indiquent les hauteurs des rayons déjà construits de la hausse observée le jour de la visite.
Ce suivi permet de contrôler la capacité de construction dans une hausse, mais également de mettre en évidence une éventuelle anomalie (rayon commencé en retard par rapport aux autres, ce qui est souvent le cas des rayons extrêmes), ou alors cas de présence de maladie.
En ce qui concerne la hausse inférieure, il sera bien intéressant de noter l’état des constructions au moment où elles vont être stoppées pour cause d’hivernage.
B – ESSAIM A PROBLEME
Si, malheureusement les débuts s’avèrent laborieux, et la construction très lente, on peut en déduire que l’essaim est porteur d’une maladie quelconque. Il ne donnera rien malgré la décontamination qu’il a subie. On observera une activité ralentie à la planche de vol en comparaison avec une autre colonie en pleine possession de ses moyens. Les abeilles sont naturellement très actives.
La décontamination avant la mise en ruche, visait surtout à débarrasser l’essaim du varroa qui la parasitait, mais hélas, il n’y a pas que cela pour anéantir une colonie d’abeilles. Il y a aussi les maladies, et décontamination ou pas, si les abeilles sont malades, elles sont affaiblies et ne pourrons pas travailler correctement.
Pour un essaim qui ne se comporte pas comme il le devrait, mais qui n’a pas été décontaminé, comment savoir ce qui pose problème ?
• Est-ce le varroa ?
• Ou est-ce une maladie ?
• Voir les deux ?
Alors que pour un essaim décontaminé, l’incidence du varroa peut être éliminée d’office, ce qui ne laisse aucun doute sur le problème s’il y en un : Cela ne peut être qu’une maladie. Reste à savoir laquelle ?
Mais surtout ce qui est plus grave, cet essaim malade peut représenter une sérieuse menace pour tout le rucher et pour les ruchers avoisinants.
En le gardant, on rendra un très mauvais service à toute l’apiculture. Dans ce dernier cas, il faut être rigoureux et catégorique, il faut le détruire. IL n’y a pas d’alternative.
Un apiculteur n’aime pas tuer ses abeilles, mais dans un tel cas, il n’y a pas à hésiter : L’existence même du rucher et de ceux qui l’entourent peut en dépendre.
Ce n’est pas une intervention agréable à faire, mais en détruisant des sujets malades, on se substitue tout simplement à la sélection naturelle.
Dans la nature, il n’y a pas de place pour les animaux faibles quels qu’il soit. Ils meurent ou ils sont tués par des prédateurs qui participent ainsi involontairement à cette sélection, mais également au maintien de races fortes.
Si un essaim est faible, on ne peut rien faire pour l’améliorer.
Et surtout, ne pas de le mélanger avec un autre essaim comme on le voit faire bien souvent.
Deux essaims faibles, donc douteux, ne se renforcent généralement pas, bien au contraire.
Les maladies vont simplement s’additionner. Ce manque de rigueur et ce très mauvais calcul peuvent coûter cher.
De plus on risque de mélanger des races d’abeilles
ET ceci est une très mauvaise pratique.
Critères qui vont permettre de juger de la valeur d’un essaim
1. Rapidité d’actions et qualité de constructions : Dans de bonnes conditions, les abeilles doivent construire rapidement et leur capacité moyenne est à peu près de 4 à 6 dm² de rayon par jour. Rayons qui doivent être construits bien verticalement. (Nécessité d’avoir toujours des ruches posées sur des supports parfaitement horizontaux, en cas de déplacement de ruche)
2. Mobilité et vitalité des abeilles : La rapidité d’action et la mobilité des abeilles sur la planche de vol sont en rapport direct avec leur vitalité. Ce sont des facteurs que l’habitude va nous permettre de mémoriser et qui ne trompe pas. A comparer en cas de doute, avec une colonie que l’on sait en bonne santé.
3. Travail normal et régulier des cirières : Au printemps et à la grande miellée, après un délai d’une quinzaine de jour environ, si les conditions météo sont bonnes et constantes, les rayons devraient en principe être construits dans les deux premières hausses. (Le délai de 15 jours peut varier selon la position géographique du rucher) Il ne faut pas s’en inquiéter outre mesure à partir du moment où la colonie travaille normalement. Chaque colonie possède sont propre rythme. Dans ce cas il arrive qu’elles ne descendent pas dans la hausse inférieure tant qu’il y a du travail à la hausse supérieure. Cette capacité de construction est évidement fonction du nombre d’abeilles présentes, mais surtout du nombre de cirières, et évidement, de leur état sanitaire.
Exemple de travail parfait d’un essaim de grande valeur. (Hausse vue par-dessous)
En ce qui concerne la ou les hausses suivantes, la vitesse de construction diminue sensiblement au fur et à mesure que l’on avance dans la saison, ce qui est normal. (Il y a diminutions : des ressources dans la nature, de la ponte de la reine, des naissances, du nombre de cirières, et les cirières en vieillissant sont devenues des butineuses)
Maladies les plus connues qui justifient la destruction d’un essaim
Nosémose, mycose, loque européenne, loque américaine, le virus de la paralysie aigüe ou APV, Couvain plâtré et acariose.Nous les abeilles gardons espoir que vous, les humains, respecterez notre mode de vie naturel et sauvage, ce qui vous évitera de nous détruire massivement en cas de maladie, pour sauver nos sœurs voisines ! (Message de maya).
Salutations, Maya
Je comprends chère Maya et je suis bien d’accord avec toi. Néanmoins la prochaine fois nous devrons parler de :
La destruction d’un essaim ou d’une colonie malade.
Il nous faut savoir faire face à cette situation exceptionnelle si elle se présentait. Nous serions bien tristes et n’aimerions pas toutes vous perdre, chères petites fées ailées !
Bien respectueusement, Coco66.
COCO66- Messages : 68
Date d'inscription : 08/12/2015
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